Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mélo au pays du matin frais

Newsletter
28 décembre 2008

Ce qui va me manquer - Première partie : des personnes et des lieux

Cela faisait déjà un petit moment que j'avais promis cet article... Mon périple en Asie est maintenant terminé. Je suis de retour dans mon pays et les fêtes de Noël sont passées. Il est temps de faire le bilan des choses qui me manquent encore depuis mon départ de Corée.

Les étudiants de l'ICU et les étrangers de Daejeon
L'aspect humain tenait une grande place dans l'intérêt de ce semestre à l'étranger. Les échanges avec les étudiants, aussi bien coréens qu'étrangers, et avec d'autres personnes rencontrées dans la ville étaient particulièrement intéressants. Cela permettait vraiment d'apprendre de nouvelles choses et de tenter de prendre un peu de recul par rapport à la culture française. Bien entendu, certaines personnes me manqueront plus que d'autres...

Anniv_Anne_010Farewell_Party_002Anniv_Emilie__2___021
LadiesNight_003LadiesNight_004

Isaac Toast et ses deux propriétaires
Ce petit établissement de restauration rapide, à proximité de l'ICU, vend des sandwiches chauds dont nous sommes rapidement devenus fans avec les autres françaises. Nous avons rejoint les rangs des nombreux habitués. Adjouma et Adjoshi (littéralement "tante" et "oncle") nous accueillaient toujours chaleureusement, même si nous ne parlions pas leur langue, et nous réservaient parfois même quelques petits cadeaux.

Isaac_Toast_002
Les propriétaires d'Isaac Toast avec trois françaises

Ali Baba's Treasure
Ce restaurant de cuisine du monde (Maghreb, Inde, Mexique et j'en passe) est un lieu de rendez-vous privilégié pour les étrangers de Daejeon et en particuliers ceux venant de pays arabes. Il est tenu par un personnage haut en couleurs qui s'appelle Ali. Il est algérien, a étudié à Centrale Paris et est aujourd'hui chercheur à KAIST, la plus grande université de Daejeon. Pour occuper ses soirées et rencontrer de nouvelles têtes, il tient un restaurant au premier étage d'un immeuble, qui marche presque uniquement sur le bouche-à-oreille. Les repas sont un peu plus chers que la moyenne des restaurants de la ville, mais restent très abordables comparés aux prix français. L'accueil est toujours joyeux et détendu et l'ambiance fait plus penser à un salon qu'à un restaurant. Ali jongle entre le français, l'arabe, l'anglais et le coréen pour communiquer avec tous les convives et il prend le temps de s'attarder à toutes les tables lorsqu'il n'est pas en cuisine. Aller chez Ali était toujours pour nous synonyme d'une très bonne soirée et d'un repas copieux !

Farewell_dinner_007
Le chef au travail

La cuisine commune de la résidence
Bien que je ne l'aie fréquentée assidûment que dans les deux dernières semaines en Corée, je me suis vite attachée à ce lieu et à ses habitués, en grande majorité étrangers. La cuisine est très spacieuse et bien éclairée grâce à ses immenses baies vitrées sur trois côtés. Certaines personnes ont presque élu résidence à cet endroit. Ils y travaillent, regardent la télé, discutent, consultent leur courrier électronique, mangent, prennent le thé et surtout ils invitent toute personne présente à goûter leurs plats. J'ai eu l'occasion de tester de la nourriture variée et un très bon milk shake à la banane à plusieurs reprises et d'y travailler de nombreuses heures. L'un des avantages non négligeables de la cuisine était aussi sa température qui était plus élevée que celle des chambres pendant les froides journées d'hiver.

Les petits coréens qui nous abordent en anglais
L'enseignement de la langue anglaise s'est apparemment considérablement amélioré en Corée ces dernières années. La plupart des enfants se rendent compte de l'utilité d'apprendre une langue étrangère et semblent partir du principe que tous les étrangers qu'ils rencontrent parlent anglais. Du coup, ils nous abordent dans la rue pour pratiquer les quelques phrases qu'ils connaissent et prononcent de manière très correcte. "Hello", "How are you?", "Where do you come from?" Ils commencent en général par se pousser du coude les uns les autres pour décider qui nous parlera en premier. Une fois la première phrase prononcée, ils regardent leurs chaussures ou rigolent de leur audace. Si nous leur répondons, ils sont à chaque fois étonnés mais poursuivent volontiers une conversation basique en anglais.

Seoul_603
Enfants en hanbok, tenue traditionnelle coréenne

Le chauffeur de bus
Bien qu'il soit incapable de faire une phrase élaborée en anglais, le chauffeur de la navette entre l'université et la résidence étudiante essayait régulièrement de discuter avec nous. Il utilisait des mots coréens simples, quelques mots anglais qu'il connaissait et ponctuait son discours à grands renforts de gestes (heureusement, pas en conduisant). Lorsqu'il nous voyait accourir avec hâte quand nous étions un peu en retard pour prendre le bus, il ne pouvait s'empêcher de rigoler et sa bonne humeur était communicative.

Le karaoké
Loisir venu du Japon, les salles de karaoké abondent dans les rues de toutes les villes. C'est un divertissement très apprécié des Coréens. Certains nous ont fait des démonstrations très impressionnantes de chant et de danse ! Ils appellent ces établissement "noraebang", ce qui signifie mot à mot "salle à chansons". Chaque noraebang dispose d'une dizaine de petites salles de taille variable, équipées de grands écrans, de micros et de couronnes de cymbalettes. Les participants peuvent consulter le catalogue de chansons, en choisir quelques-unes et les commander à l'aide d'une télécommande. Les chansons sont alors diffusées dans les haut-parleurs et les paroles s'affichent en rythme à l'écran. Les équipements mis à disposition sont en général bien meilleurs qu'en France. Malheureusement, leurs répertoires contiennent principalement des chansons en coréen et aucun titre francophone, mais les chansons anglophones sont en nombre suffisant pour nous permettre de trouver quelque chose qui nous plaît.

Soiree_U_I_011

Les compliments incessants
Dans l'ensemble, les Coréens ne sont pas très habitués à voir des étrangers. Notre physionomie d'européennes et notre grande taille nous rendaient assez remarquables. En particulier, les dames d'un certain âge admiraient notre teint clair, très à la mode dans leur société. Cela nous valait une avalanche de compliments, dans les rues, les magasins, les restaurants et l'université. Certain(e)s allaient parfois jusqu'à nous accorder des réductions sur des produits ou des repas seulement parce qu'ils nous trouvaient très jolies.

Les cafés
Beaucoup de Coréens aiment se retrouver dans les cafés pour discuter et partager de bons moments. Les établissements de ce genre pullulent. Un soin tout particulier est apporté à la décoration et à l'ambiance. Il est très agréable d'aller y boire un verre entre amis et le choix est vaste. Certaines boissons, telles que le Sweet Potato Latte ou Green Tea Latte (boissons à la patate douce et au thé vert), paraîtront originales aux yeux des européens. Si vous en avez l'occasion, je vous conseille de les tester.

Coffee_shop_004Coffee_shop_002

A suivre...

Publicité
9 décembre 2008

Ce qui ne va pas me manquer

L'heure du bilan a sonné. Bien entendu, toute expérience comporte des points forts et des faiblesses. Je vais commencer par vous exposer ce que je ne regretterai pas une fois partie de Corée. Je vous parlerai des bons points dans un billet suivant.

La pression psychologique à l'ICU
En Corée, les professeurs aiment être respectés tels des Dieux par leurs élèves. L'esprit de compétition est très vivement encouragé. Le culte de la performance est entretenu. La charge de travail que chacun nous impose ne tient presque jamais compte des obligations que nous avons dans les autres cours. Il est considéré comme impoli de s'adresser directement au professeur. A l'exception des cas graves, il faut se contraindre à passer par l'intermédiaire du Teaching Assistant, plus fréquemment appelé T.A. Il s'agit d'un "assistant d'enseignement", c'est-à-dire un étudiant payé pour régler les détails pratiques des cours. Bien souvent, le T.A. assure aussi une partie du travail du professeur, comme la correction des copies, ce qui le pénalise souvent pour mener à bien ses propres études. Je suppose que la rémunération doit aider à compenser cet inconvénient...

L'impossibilité d'obtenir une réponse claire et directe de la part d'un coréen

Ici, il est très impoli de dire "non" ou même de contredire quelqu'un. Les Coréens se doivent d'apporter une réponse à toute question ou demande, même lorsqu'ils ne disposent pas des connaissances ou des responsabilités adéquates. Ainsi, lorsque vous proposez quelque chose qui ne leur convient pas, ils tenteront de vous suggérer d'autres solutions ("How about...") plutôt que de vous dire franchement que votre suggestion n'est pas possible. Si vous persistez sur votre première idée, on vous promettra ensuite de tout faire pour vous aider, le temps pour eux de trouver une explication suffisamment politiquement correcte pour refuser sans perdre la face.
De même, si un Coréen ne comprend pas ce que vous dites, il vous laissera terminer votre discours de A à Z, sans vous interrompre, sans poser la moindre question et en prenant un air très concentré et intéressé. Ce n'est qu'à la fin de votre monologue que vous vous apercevez que le pauvre est totalement perdu.

L'obsession du travail
Le travail est un des piliers de la Corée. A l'issue de la guerre avec la Corée du Nord, le pays ne disposant que de très peu de matières premières ne pouvait que compter sur ses cerveaux pour prendre un nouveau départ. Le gouvernement a donc cherché à promouvoir la valeur du travail, notamment au travers d'hymnes. Cette influence se ressent encore fortement aujourd'hui. Les Coréens passent plus de temps dans leur lieu de travail que dans leur foyer et ils sortent presque tous les soirs pour boire un verre avec leurs collègues.

La brutalité venant des personnes âgées
Le respect dû aux aînés est bien plus mis en avant en Corée qu'en Europe. Mais cela prend parfois des proportions exagérées. Les personnes âgées deviennent si sûres de leur importance qu'elles en oublient les règles élémentaires de la politesse. Elles considèrent qu'il faut leur céder le passage en toutes circonstances, sans exception, et ne supportent pas que quelqu'un se mette en travers de leur chemin. Il est donc très fréquent de se prendre de violents coups de coude ou de se faire bousculer par une personne âgée dans le métro ou aux guichets.

L'imprudence des chauffeurs de taxi
Brûler des feux rouges ? Emprunter des voies réservées aux bus ? Doubler par la droite ? Faire des excès de vitesse ? Aucun problème ! C'est le quotidien des chauffeurs de taxi coréens qui généralement ne vérifient même pas si leurs passagers sont attachés (lorsque par chance les ceintures sont en état de marche).

Jeonmin_dong_006
Taxis à Daejeon

Les raclements de gorges et les reniflements
Berk ! Ici, se moucher en public est très mal vu. A la place, il vaut mieux renifler bruyamment et se racler la gorge comme pour en extraire toutes les glaires... Répugnant ! Et cela devient encore plus choquant lorsqu'on voit des jeunes filles propres sur elles, bien habillées et maquillées soigneusement, se comporter de la sorte.

La grisaille des grandes avenues
Il n'est pas rare de trouver en plein centre-ville des carrefours de 2x4 voies et des buildings. Les villes sont assez grises, dans l'ensemble. Beaucoup d'habitations se trouvent dans de grandes tours qu'on prendrait pour des HLM en France. Cependant, ici, c'est un logement normal. Heureusement, certains coins sont plus aérés et surtout les montagnes ne sont jamais loin des villes.

Daejeon_032
Habitations coréennes typiques

L'ail dans de très nombreux plats
Pas très sympathique pour la digestion et pour l'haleine... Heureusement, ici, on ne fait pas la bise aux gens pour les saluer !

Le kimchi
Ce plat d'accompagnement est systématiquement servi à tous les repas. C'est aussi normal que de mettre du pain sur une table française. Il s'agit de légumes (la plupart du temps du chou) macérés dans une sauce au piment rouge. Cela ne sent pas très bon et c'est très épicé par rapport à nos habitudes européennes. Cette odeur est omniprésente en Corée et on la retrouve même dans les halls de l'aéroport.

Kimchi

Les raisins
Ne vous leurrez pas... Les raisins coréens ne sont pas vraiment ce que nous appelons chez nous des raisins. Ils en ont l'apparence, mais la peau est bien plus épaisse, les pépins sont assez durs et le goût se rapproche plus du vinaigre que du fruit sucré que nous connaissons.

Le froid piquant de l'hiver
La sécheresse de l'hiver et les températures négatives rendent le froid assez dur à supporter, même lorsqu'on se couvre d'un manteau long, d'une bonne écharpe et de gants.

Il ne faut pas croire pour autant que ce séjour n'était pas positif ;-) Les points forts risquent d'être encore plus longs... Je m'en excuse par avance !

8 décembre 2008

La fin approche

Hé oui, je sais, je n'ai pas été très régulière pour écrire sur mon blog. La fin de mon séjour est maintenant toute proche. Je vais quitter Daejeon dans la nuit de samedi à dimanche cette semaine.

Je suis actuellement en pleine semaine d'examens. J'en ai aujourd'hui passé deux qui se sont relativement bien déroulés et il m'en reste encore un à affronter vendredi. Petit à petit, les obligations se règlent. Le stress disparaît progressivement. Les trois autres françaises et moi-même sommes en train de faire le bilan des choses que nous voulons ou devons faire avant de partir. Beaucoup de gens nous sollicitent et veulent nous revoir en dehors de l'université une dernière fois avant notre départ. Pas toujours facile quand il s'agit de la période des examens où nous avons aussi des projets et des devoirs à boucler.

Campus_ICU_028
Adieu ICU !

Les sentiments qui m'habitent sont mêlés. D'un certain côté, je suis triste de quitter les gens que j'ai rencontrés ici. La diversité des nationalités et la confrontation avec des cultures parfois très éloignées de celle de la France m'ont vraiment apporté beaucoup. C'était une expérience intéressante qui, je pense, m'aura fait progresser dans mes réflexions personnelles. Au delà de l'apport culturel, c'est aussi la sympathie que j'éprouve pour certaines personnes en particulier qui me fait regretter de partir. Je sais que mes chances de revoir un jour les étudiants rencontrés à l'ICU sont assez minces.
D'un autre côté, la pression que j'ai ressentie dans cette université était assez désagréable et je ne suis pas mécontente de m'en débarrasser petit à petit. Ici, tout est fait pour maintenir les élèves dans un état de stress avancé. Je vois arriver avec joie la fin du semestre et les vacances qui vont de pair. Par ailleurs, la perspective de visiter Taïwan avec Sébastien et de revoir bientôt les gens que j'aime en France me réjouit et me console de ce que je vais perdre en partant de Corée.

L'expérience était globalement positive, malgré quelques moments difficiles. J'aurais aimé profiter de certains aspects un peu plus longtemps, mais je pense que le retour au bercail me fera beaucoup de bien !

10 novembre 2008

Les étages

En Corée, comme dans beaucoup d'autres pays, le rez-de-chaussée n'existe pas et le niveau qui se trouve à la hauteur de la rue est appelé premier étage. Cela commence à faire un certain temps que je suis ici et on pourrait croire que je m'y suis habituée... Mais je continue à penser de prime abord que pour aller au "3rd floor" (2e étage selon la norme française), il est plus avantageux de prendre l'ascenseur alors qu'en réalité le fait de monter les escaliers va plus vite que d'attendre l'ascenseur.

Chose assez amusante, on remarque dans les ascenseurs que le quatrième niveau n'est pas désigné par un 4, mais par un F (pour "four"). Est-ce dû à l'influence du Japon ou de la Chine où ce chiffre se prononce comme le mot signifiant "mort" ? Je n'ai pour l'instant aucune réponse à cette question.

Pour compliquer encore un peu la chose, dans beaucoup d'administrations, d'entreprises ou d'universités, les ascenseurs ne desservent qu'un étage sur deux (les pairs ou les impairs, selon l'extrémité du bâtiment à laquelle on se trouve). Bien sûr, l'ICU n'est pas en reste, donc il m'arrive assez fréquemment d'emprunter l'ascenseur ET les escaliers pour un même trajet. Je crois avoir lu quelque part que les ascenseurs ne desservent que certains étages pour faire des économies d'énergie, mais je n'en suis pas certaine. Cela mérite investigation...

10 novembre 2008

Musique coréenne

Tout d'abord, je m'excuse pour cette longue période sans nouvelles...

Les jeunes Coréens (et parfois les moins jeunes) sont fans de "boys bands" et de "girls bands", comme c'était le cas en France il y a une dizaine d'années.
Parmi ces groupes, deux font fureur et l'on entend leurs chansons un peu partout dans la rue, dans les événements et dans les magasins. Il s'agit des Wonder Girls (les filles merveilleuses) et de Big Bang. Les membres de ces deux groupes sont relativement jeunes (entre 16 et 21 ans) mais cela semble être représentatif de la tendance actuelle dans le monde de la musique grand public coréenne.
J'éviterai de vous donner l'adresse de leur site officiel car il n'existe qu'en version coréenne. Vous pouvez par contre consulter les articles de Wikipedia en anglais :
http://en.wikipedia.org/wiki/Big_bang
http://en.wikipedia.org/wiki/Wonder_Girls

Big Bang chante un mélange de RnB et de hip hop a la sauce coréenne, en essayant d'inclure de temps en temps des paroles en anglais pour faire plus "branché". Cela donne lieu à un "Sorry but I love you" (désolé, mais je t'aime) assez comique dans l'une de leurs chansons les plus célèbres. Vous pouvez en regarder la vidéo  ci-dessous.

Ce que l'on peut au passage remarquer, c'est que les habits de la fille qui joue le rôle principal du clip ne sont absolument pas représentatifs du style des Coréennes. En effet, depuis presque trois mois que je suis ici, je n'ai vu qu'une seule fois une Coréenne aux épaules dénudées et je n'ai jamais vu un centimètre carré de peau de ventre, sauf celui d'une Coréenne engagée pour une opération promotionnelle dans un magasin.

Quant aux Wonder Girls, elles affichent une image mi-provocante, mi-enfantine, qui ne manquerait pas de déranger les esprits bien pensant européens. Leurs premiers clips ont parfois une ambiance un peu "kitsch" comme vous pourrez le voir ci-dessous.

Bien évidemment, lorsque ces chansons passent à la radio ou dans la rue, Emilie, Anne et moi sommes toujours les premières a entonner les refrains en cœur, ce qui a déjà surpris plus d'un Coréen ! Pour aller encore plus loin dans notre "coréanisation", nous avons même décidé d'apprendre d'ici à notre départ les paroles en version originale et la chorégraphie complète de la chanson "Tell Me" ci-dessus... Affaire à suivre !

Si vous souhaitez en savoir plus sur la musique coréenne d'aujourd'hui, faites-le moi savoir et j'essayerai de me renseigner auprès d'Emilie, la spécialiste officielle de la bande, pour vous en faire connaître davantage !

Publicité
4 octobre 2008

Taïwan, me voilà !

Après de nombreuses hésitations, quelques discussions et un certain nombre de recherches sur Internet, mon planning de fin de semestre est enfin fixé ! Mes examens finissant le vendredi 12 décembre, je décollerai de Corée le dimanche 14 décembre au matin... pour rejoindre Taïwan ! Je vais en effet rendre visite à Seb, l'un de mes anciens colocataires, mais aussi "collaborateur" au sein des associations de l'INT et très bon ami. Il est également en échange universitaire à l'étranger, à Taipei.

Après ce petit séjour touristique d'environ une semaine, j'atterrirai en France le mardi 23 décembre pour rejoindre ma petite famille et fêter Noël ensemble...

Je suis maintenant habitée par des envies très contradictoires : j'ai envie de visiter Taïwan et de voir Seb, j'ai hâte de revoir ma famille au sens large et mes amis, mais j'aimerais pouvoir rester plus longtemps en Corée ! Difficile à concilier...

2 octobre 2008

L'automne est arrivé

Hé oui, fini l'été, finis les T-shirts pour sortir le soir : l'automne est arrivé. On ne s'y attendait pas vraiment, mais un beau matin, il nous est tombé dessus sans prévenir !

Depuis notre arrivée en Corée, à part quelques demi-journées maussades et pluvieuses, le temps était très chaud, bien plus qu'en France à la même époque de l'année. Mais il y a environ deux semaines, les températures se sont rafraîchies très brusquement ou pour ainsi dire du jour au lendemain. Des trombes d'eau se sont également déchaînées à plusieurs reprises. Nous n'étions pas au courant, mais nous avons appris avec étonnement que les changements de saisons sont beaucoup plus soudains en Corée qu'en France. Apparemment, dans quelques semaines, nous devrons sortir nos manteaux et nous préparer au froid... Ces derniers jours, le soleil a décidé de refaire son apparition et de nous faire bénéficier de températures plus clémentes, mais nous savons bien que cette accalmie est éphémère...

Il y a tout de même un point positif qui accompagne l'arrivée de l'automne : les feuilles des érables sont en train de rougir, ce qui donne une teinte agréable aux paysages autour de nous. En voici quelques exemples sur le campus de mon université :

Campus_ICU_036

Campus_ICU_038

Nous avons d'ores et déjà repéré une randonnée intéressante que notre guide de voyage nous conseille d'effectuer lorsque les érables seront bien rouges. Vous en aurez sûrement des nouvelles dans les semaines à venir !

22 septembre 2008

Je suis (presque) coréenne !

Aujourd'hui est un grand jour : je suis en règle vis-à-vis de toutes mes obligations légales et administratives et j'ai de quoi communiquer avec mes camarades.

Voici ce que j'attendais depuis plusieurs semaines :

- mon "certificate of alien registration", c'est-à-dire ma carte de séjour, qui me donne le droit d'étudier en Corée, peut me servir de pièce d'identité et est nécessaire pour acheter un téléphone portable ou ouvrir un compte en banque ;

Alien_Card2

- ma carte d'étudiant qui prouve que je suis bel et bien inscrite à l'université et me permet d'accéder à ma résidence et à la salle informatique en badgeant à l'entrée ;

Carte_detudiant

- mon téléphone, lourd, moche, obtenu à grand peine après de nombreuses péripéties, mais surtout fonctionnel ! C'est l'essentiel... J'aime le fait de pouvoir être joignable et d'avoir la possibilité de contacter mes amis.

Telephone2

Avec ça, je peux presque me sentir coréenne... Mais pas tout à fait : je ne mange toujours pas de kimchi, l'aliment favori des coréens !

15 septembre 2008

Daejeon

Comme vous l'aurez certainement retenu, l'université dans laquelle j'étudie se trouve à Daejeon. Son nom se prononce "Dèdjonne" et s'écrit de la manière suivante en coréen : 대전. Il paraîtrait que cela signifie "grand champ", mais je dois avouer que j'ai surtout vu les tours de logements populaires et les routes "2x4 voies" en plein centre...
Daejeon se distingue par un profil clairement scientifique, avec de nombreuses universités et pôles de recherche. La ville est signalée en marron sur la carte de Corée ci-dessous. (source : Wikipédia)

Daejeon_map

Cette ville est la cinquième plus grande de Corée en terme de population avec 1 438 778 d'habitants (donnée datant de 2003) et est très étendue en surface (539,84 km²). Elle se trouve presque au centre de la Corée, à 150 km de Séoul. On peut rejoindre la capitale en deux ou trois heures de bus ou bien une heure de KTX (Korea Train Express, c'est-à-dire le TGV coréen).

La ville étant très étendue, nous nous déplaçons toujours en bus ou parfois en taxi car, contrairement à Paris, les coûts ne sont pas prohibitifs.

Voici les cinq zones principales que nous fréquentons  :

daejeon

Ma très chère sœur admirera au passage ma grande capacité de schématisation représentative de mes talents en géographie ;-)

- Hwaam-dong ou 화암동 (à prononcer avec un h aspiré comme en anglais) :
Cette zone se trouve au nord de la ville et abrite notre résidence étudiante, gérée par l'université. C'est au milieu de nulle part, sans commerces ni habitations aux alentours... Juste de la verdure et quelques centres de recherche si on marche un peu. Heureusement, un bus affrété par l'ICU effectue vingt-six aller-retour par jour vers l'université en cours de semaine, et quinze le samedi et le dimanche, ce qui nous permet d'accéder à des quartiers un peu plus vivants.

Hwaam_dormitories_002Hwaam_dormitories_007

- Jeonmin-dong ou 전민동 (à prononcer "Djonne-mine-dong") :
C'est le quartier qui se trouve juste à côté de notre université. On peut y accéder depuis notre résidence en cinq à dix minutes de bus. Les rues y sont organisées en quadrillage. L'ambiance de Jeonmin-dong est assez populaire et authentique. Cela ressemble à un quartier de loisirs d'une ville de taille moyenne. Les bâtiments sont assez bas - trois ou quatre étages au maximum - et sont occupés en grande partie par des restaurants bon marché, des bars, des cafés et par quelques "noraebang" (les karaokés coréens). Les gens viennent y manger ou y boire entre amis après leur journée de travail et peuvent éventuellement en profiter pour faire quelques achats sommaires dans les supérettes.

Jeonmin_dong_002Dagkalbi_024

- Dunsan-dong ou 둔산동 (à prononcer "Doune-sane-dong") :
Ce quartier se trouve à environ vingt minutes en bus de l'ICU. C'est une zone administrative et commerciale avec de très grands bâtiments et de très larges rues perpendiculaires. Les piétons n'ont pas intérêt à traverser lorsque le feu est rouge... On trouve à Dunsan-Dong des enseignes de luxe, des restaurants et bars de marques internationales tels que Starbucks ou MacDonalds, des karaokés, des boîtes de nuit, des supermarchés, des coiffeurs ou encore des magasins d'HiFi et d'électroménager. Bref, les loisirs et la consommation y sont encouragés et ce quartier a bien mérité son surnom de "new downtown" (nouveau centre-ville). On y trouve en particulier le supermarché E-mart, marque typiquement coréenne, qui est notre favori et que nous visitons à peu près une fois par semaine.

Daejeon_013Daejeon_006Daejeon_018

- Gung-dong ou 궁동 (à prononcer "Goung-dong") :
Gung-dong se trouve entre deux grands campus au nord-ouest de la ville. C'est un quartier à l'ambiance assez jeune, un peu bohème, avec des rues de ville de petite taille où l'on voit peu de voitures circuler. Ce quartier héberge plusieurs lieux de rendez-vous privilégiés par les étrangers. En particulier, ces derniers aiment se retrouver chez Ali Baba's treasure, restaurant tenu par un chercheur algérien haut en couleurs, ou bien à Santa Claus, un bar en sous-sol à l'ambiance conviviale presque exclusivement fréquenté par une clientèle anglophone. Il se peut que vous entendiez encore parler de ces deux lieux dans de futurs billets...

- Eunhaeng-dong ou 은행동 (à prononcer "Eune-hèng-dong", avec un h aspiré comme en anglais) :
Ce quartier ressemble à Dunsan-dong, mais il est un peu plus ancien et un peu moins luxueux. C'est également un quartier de loisirs, de festivités et de commerces. Son surnom est "old downtown" (c'est-à-dire vieux centre-ville). Nous n'y sommes allées que trois fois, pour y faire un peu de shopping, pour aller y boire un verre et pour y tester un karaoké aménagé comme une maison de poupée. Mais nous aurons sûrement d'autres occasions d'y retourner... Pour s'y rendre, il est préférable de disposer d'une voiture car le trajet en bus depuis l'ICU dure au minimum quarante minutes et parfois plus en fonction du trafic.

Daejeon_by_night_003Daejeon_by_night_005Daejeon_by_night_007

Si vous souhaitez plus de précisions sur certains sujets, je vous conseille les références suivantes :
- L'article de Wikipédia en français
- Le site officiel de la ville de Daejeon
- Socius (en anglais), un site sur la vie et les loisirs à Daejeon, entretenu par et pour les étrangers vivant ici

5 septembre 2008

Mes compagnons d'exil

Dès mon arrivée à la résidence de l'ICU, j'ai retrouvé Anne, Emilie et Nina, trois françaises qui venaient du même campus que moi. Elles ont toutes les trois étudié à INT Management (école de management), tandis que moi, j'ai effectué mon cursus à Telecom INT (école d'ingénieurs).

Je connaissais déjà Emilie et Anne car elles avaient, comme moi, fait partie d'Xtrem, une liste candidate aux élections du bureau des élèves de notre campus. Ces deux filles étaient parties en même temps que moi en année de césure (stage long facultatif entre la deuxième et la troisième année d'école) et nous nous sommes retrouvées, un peu par surprise, en Corée.
Quant à Nina, je l'ai rencontrée pour la première fois à Daejeon. En effet, elle fait partie de la promotion suivant la mienne et c'est une fille assez discrète qui a assez peu pris part à la vie associative et festive de notre campus.
Nina et moi habitons dans la même chambre à la résidence de l'ICU et Emilie et Anne occupent la chambre juste à côté de la nôtre.

Pour vous permettre d'associer une image à ces noms, voici une photo de nous quatre. De gauche à droite : moi, Nina, Anne et Emilie.

Restaurant_Daejeon_004

L'ICU étant composé en grande majorité d'étudiants masculins, notre groupe de quatre filles occidentales et inséparables est loin de passer inaperçu. Quelque part, c'est une chance pour nous car les gens viennent spontanément nous voir et sont très aimables et serviables avec nous. Nous avons fait de nombreuses rencontres très intéressantes avec des personnes venant de pays variés : Corée, bien sûr, mais aussi Colombie, Singapour, Tunisie, Mongolie, Arabie Saoudite, Ouzbékistan, Ethiopie, Moldavie, Nigeria, Syrie, etc. D'un autre côté, nous avons aussi à supporter les désagréments liés à quelques personnes qui se sentent un peu isolées dans ce pays et qui deviennent légèrement collantes... Enfin, c'était surtout vrai dans les deux ou trois premières semaines, mais ce détail est maintenant plus ou moins réglé, du moins pour moi ;-)

Etant donné que nous partageons une grande partie de nos aventures ensemble, je vous invite à consulter régulièrement le blog d'Anne qui est en général beaucoup plus à jour que le mien.

Publicité
1 2 > >>
Mélo au pays du matin frais
Publicité
Derniers commentaires
Publicité